vendredi, avril 11, 2008

Entendez-vous le chicachicaboumchi??

JE VEUX UN BULLDOG! http://youtube.com/watch?v=6fLucfwdowE

Bon, ceci étant dit, j'ai un peu mal à l'omoplate gauche. Beaucoup même. Mais au moins c'est vendredi. Ouais.

Et je me trouve grosse aujourd'hui. En fait, je suis grosse. Pas cool. Mais les Canadiens ont gagné hier. 1 de 4. ROCK ON! C'est tellement cool vivre à Montréal quand c'est les séries! Au moins.

Ah oui, aussi, je soupe avec mes trois amours ce soir! Sue, Van et Jay! YÉÉÉÉÉÉÉÉÉ! Moi très contente! :)

Bon, ça fait 30 minutes que je suis bloquée ici alors, pas ben ben le choix d'y aller un avec un blitz j'cré ben!
  1. Le micro-ondes de mon bureau nous transmet les voeux suivants : « Have a nice cooking time! Enjoy your meal! » ... Je trouve ça vraiment troublant!
  2. Je me suis commandé une belle paire de bottes de pluie : http://www.dllrainwear.com/servlet/the-1016/Chooka--dsh--Women%27s-Black/Detail. Elles sont belles hein? ;)
  3. Je suis tout simplement incapable de me concentrer sur mon travail lorsque quelqu'un parle à côté de moi... I-n-c-a-p-a-b-l-e!
  4. GO HABS GOOOOOO!
  5. Je vais à la cabane à sucre dimanche! :) Me souviens même plus à quand remonte ma dernière visite à la cabane à sucre...
  6. Le nouvel amour de ma vie : http://youtube.com/watch?v=dHxI3SWtdb4 (http://www.hbo.com/conchords/)
  7. ON GÈLE ICITTE!!!
  8. C'est immanquable : chaque fois que j'allume ma chandelle Febreeze (petite pub ici) à la vanille, y'a au moins une personne qui vient me voir pour me demander si je vais cuire un gâteau... Bande de caaaaaaaaaaaaaaaaves! Ben oui tsé, j'ai un petit four sous mon bureau...
  9. J'ai vraiment mal à mon omoplate gauche crisse...
  10. Pourquoi y'a autant de gens qui puent? Est-ce vraiment siiiiiiii compliqué que ça de se mettre un tit peu de parfum le matin avant de partir??? Ou au pire de se laver avec du savon et de se brosser les dents avec de la pâte à dents??? Ça me tue, vraiment...
  11. La fille des ressources humaines me fait vraiment chier aujourd'hui avec sa robe moulante en jeans... ARGGGLLL!!!
  12. Je me suis inscrite au réseau Communauto (www.communauto.com) et je dois dire que c'est vraiment cool! :)
  13. Personne n'est venu me dire que ça sentait le gâteau! Y'a d'l'espoir! YÉ!
  14. Magasinage de lunettes et de rouge à lèvres avec Mireille demain! Re YÉ!

Bon, je dois vraiment travailler là.

Bonne fin de semaine mes papoutes et surtout GO HABS GOOOOOO!

Votre ma-pomme-est-farineuse,

M. -xxx-

mercredi, avril 02, 2008

À lire...

Bonjour.

Bon, je sais que Richard Martineau ne fait pas l'hunanimité (je connais des gens qui le boycottent). Mais moi je l'aime. La plupart du temps. :)

Je vous invite à lire cet article de lui paru dans le magazine Elle Québec d'avril. Je l'ai dévoré jusqu'à la dernière ligne. C'est tellement moi. Je n'ai peut-être jamais été dans la rue et n'ai peut-être jamais pris de drogues mais je sais exactement ce que peut ressentir la jeune dont il est question dans ce texte. Je pense EXACTEMENT la même chose.

Bonne lecture! (Et bonne méditation!)

Tout le monde en parle
La télévision serait-elle plus intéressante et excitante que notre propre vie? Oui, si on se fie aux conversations de bureau!

Par Richard Martineau

La télé meuble notre vie

Récemment, j'ai discuté avec une jeune femme qui a passé quatre ans dans la rue. Elle dormait dans les ruelles, passait ses nuits dans le métro ou les parcs... Un jour, après une surdose d'héroïne qui l'a menée directement à l'hôpital, elle a décidé de se sortir du trou et de trouver du travail.

Savez-vous ce qui a été le plus difficile quand elle est revenue vivre «dans le vrai monde»? Ce n'était pas l'obligation de respecter un horaire ni celle de «s'habiller propre». C'était la qualité – ou plutôt la piètre qualité – des conversations. «Quand tu vis dans la rue, m'a-t-elle dit, tu ne parles pas de la température ni du dernier match des Canadiens, tu vas à l'essentiel. Les conversations sont profondes: tu parles de tes joies, de tes peines, de tes rêves, des expériences humaines que tu as vécues. Or, quand je me suis retrouvée dans un bureau, je me suis rendu compte que les gens normaux ne parlent que d'une seule et unique chose: ce qu'ils ont vu à la télé la veille. C'est tout ce qui les intéresse...»

Pour la plupart des gens, le monde de la rue est étrange, voire effrayant. Pour cette jeune femme, c'est la vie dite normale qui lui donne l'impression d'être sur la planète Mars. À son retour dans le traintrain quotidien, elle n'arrivait pas à établir un contact avec quiconque, et avait l'impression que tout le monde parlait klingon... Faites-en vous-même l'expérience: la prochaine fois que vous irez à la cafétéria ou au distributeur d'eau, écoutez ce que vos collègues de travail racontent. Vous verrez: trois fois sur quatre, ils parlent de la télé... «As-tu vu telle émission? Regardes-tu telle série?» Quand ils s'obstinent, c'est pour savoir si le Bye Bye de 2007 était plus drôle ou moins drôle que le Bye Bye de 2006. C'est ça, le gros débat de l'heure. C'est ça qui nous passionne...

Je n'ai rien contre la télé. J'ai même déjà écrit un bouquin prenant la défense du petit écran. Mais quand TOUTES les conversations tournent autour de la télé, quand vous êtes incapable de discuter avec vos proches sans faire allusion au Banquier ou à Tout le monde en parle, il y a un problème.

Au Québec, si vous n'écoutez pas la télé trois heures par jour, vous êtes un paria. Vous ne saisissez pas les références culturelles du commun des mortels et la plupart des conversations vous passent cent pieds par-dessus la tête. Et quand vous regardez des émissions humoristiques qui sont censées parodier l'actualité, vous ne comprenez rien car, dans la plupart des cas, ces émissions en parodient d'autres!

Ce qui est bizarre, avec les gens qui écoutent souvent la télé (c'est-à-dire 99,9 % de la population), c'est qu'ils parlent de personnages fictifs comme s'il s'agissait de leurs amis. Jack Bauer a été kidnappé par des terroristes arabes? Ils sont tout à l'envers. Le beau Nate, de la série Six Feet Under, vient de mourir? C'est tout juste s'ils ne s'habillent pas en noir... Ça fait maintenant plus de cinq ans que la jeune ex-sans-abri avec qui j'ai discuté travaille dans un bureau. Mais elle ne s'est toujours pas habituée à ces conversations superficielles... C'est d'ailleurs ce qui lui manque le plus de son ancienne vie dans la rue: pas le froid, ni la dope, ni la «liberté» (qui est en fait la pire forme d'esclavage), mais de vrais échanges. Avec du vrai monde, qui parle des vraies affaires. Elle ne prend plus d'héro, la belle Isabelle... mais elle a la vague impression que tous les gens autour d'elle sont gelés.

Article publié originalement dans le numéro d'avril 2008 de ELLE QUÉBEC

Merci!

Votre toute dévouée,

M. -xxx-